« Les jeunes de maintenant sont satisfaits de leur match, car ils ont fait un ou deux gestes techniques »

En 2024, environ 223 000 Belges étaient inscrits dans un club de football. Ce chiffre est en constante évolution depuis quelques années. Le football est effectivement l’un des sports les plus populaires dans notre pays. La Belgique s’est d’ailleurs imposée comme une référence mondiale grâce à ses performances sportives. Fabrice Leleu, directeur sportif de la Montkainoise, veut garder son club compétitif, mais familial.

Lucas Vermeulen : À l’heure actuelle, le football est-il toujours le sport populaire en Belgique ? 

Fabrice Leleu : Je dirais qu’en Belgique, oui, le football reste un sport très populaire. On remarque l’émergence de certains sports, comme le paddle, mais ce sont des sports individuels. En termes de sports collectifs, le football reste leader.

LV : Est-ce que, ces dernières années, le football a encore gagné en popularité ou, au contraire, a perdu ?

FL : Je dirais que, en fait, cela n’a pas beaucoup changé. Il y a toujours autant d’enfants qui aiment le football grâce aux matchs diffusés à la télévision. Des équipes comme Manchester City, le Paris, Saint-Germain ou le Real Madrid continuent de faire rêver les enfants.

LV : Les compétitions internationales, telles la Coupe du Monde ou l’Euro ont-elles un impact sur le nombre d’inscriptions chez les jeunes ?

FL : Absolument ! Ces compétitions suscitent beaucoup d’enthousiasme chez les enfants. Le fait que la Belgique a toujours été dans les derniers coups, de ces compétitions met l’eau à la bouche et donne envie aux jeunes de pouvoir faire le même travail.

LV : Les jeunes sont-ils toujours autant investit dans le football ?

FL : Non pas vraiment. Aujourd’hui, on voit beaucoup plus de matchs qu’avant. Quand on parle de modèles comme Cristiano Ronaldo ou Messi, ce sont des gars qui ont un talent fou. L’un est naturellement doué, l’autre a atteint le sommet grâce à un travail acharné. Le gros souci aujourd’hui, c’est que les jeunes de maintenant sont satisfaits de leur match, car ils ont fait un ou 2 gestes techniques comme peuvent le faire leurs idoles. Peu importe la qualité de leur match, cela leur suffit. Alors qu’avant, on avait peur de mal faire, peur de décevoir. Il y avait une autre exigence.

LV : Que proposez-vous aux jeunes dès le plus jeune âge pour continuer à attirer de nouveaux joueurs ?

FL : Tout simplement, on commence déjà par respecter notre engagement, c’est-à-dire deux entraînements par semaine et un match le week-end. Quand il fait mauvais, on essaie toujours de trouver une solution, comme aller en salle. On reste un club très familial, donc on ne demande pas une cotisation trop élevée contrairement au RFC Tournai, qui est pourtant voisin.