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La Belgique a enregistré 108 150 naissances en 2024, selon les chiffres publiés par Statbel. Notre pays n’avait plus connu un niveau aussi bas depuis 1942, année de guerre. En un an, le nombre de naissances a diminué de près de 2 000, soit une baisse de 1,9 % par rapport à 2023. Ce recul prolonge une tendance entamée depuis plus d’une décennie.

C’est un record dont la Belgique se serait bien passée. La Belgique a comptabilisé 108 500 naissances en 2024, d’après les chiffres publiés par l’institut Statbel. Un niveau historiquement bas, il faut en effet remonter à 1942, en pleine Seconde Guerre mondiale, pour retrouver moins de naissances dans le pays. Par rapport à 2023, cela représente près de 2000 naissances en moins, soit une baisse de . Mais ce phénomène n’est pas tout nouveau. Ce recul s’inscrit dans une tendance qui dure depuis plus de dix ans.

Dans le détail, toutes les régions sont concernées par cette baisse, mais pas de manière totalement équitable. Pour commencer, la Wallonie a enregistré la baisse la plus marquée du pays avec 3,9% de moins sur un an. La Flandre, elle, limite davantage le recul avec seulement 0,9% de recul. Bruxelles, de son côté, recule de . Ces écarts s’expliquent en partie par des réalités démographiques et socio-économiques différentes selon les régions (structure d’âge, niveaux de revenus, dynamique des ménages, etc.).

Autre évolution marquante du siècle actuel, c’est l’âge auquel on devient parent. En effet, le chiffre ne cesse d’augmenter depuis quelques années. En 2023, l’âge moyen des mères en Belgique atteignait 31,4 ans. À titre de comparaison, au début du siècle, le chiffre se portait à hauteur de 29,2 ans. Cette tendance se retrouve une nouvelle fois dans l’ensemble du pays. Cependant, cette fois-ci, le chiffre varie très peu entre le Nord et le Sud du pays avec 31,3 ans en Flandre, 31,1 ans en Wallonie et 32,3 ans à Bruxelles. Statbel observe aussi que l’âge moyen des pères est, lui, plus élevé dans chaque région.

Mais une telle baisse de naissances est synonyme de conséquences pour l’ensemble de la population. En effet, moins de naissances aujourd’hui, c’est potentiellement moins d’actifs demain. De plus, le nombre de retraités, lui, continue d’augmenter. Le Bureau fédéral du Plan estime qu’à l’horizon 2050, la part des plus de 67 ans pourrait passer de 19% à près de 27% de la population.

Ce n’est pas tout, les effets se font également ressentir dans le secteur de l’enseignement. En Fédération Wallonie-Bruxelles, le nombre d’élèves inscrits de la maternelle à la fin du secondaire a reculé d’environ 30 000 en dix ans. On est, en effet, passé d’environ 895 000 élèves en 2015 à 867 000 aujourd’hui. Les chiffres ont déjà des conséquences. Certaines écoles doivent s’adapter, réorganiser les classes, voire fermer ou regrouper des sections.